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Les soins de santé préventifs : Comprendre leurs grandes lignes et les appliquer

Rédigé par TELUS Santé | 28 octobre, 2025

Lorsqu’on est malade, il faut se faire soigner. Cependant, de nombreux problèmes de santé peuvent être évités par la prévention. Pour maintenir et améliorer votre santé, vous pourriez non seulement passer des examens médicaux régulièrement et des tests de dépistage en temps opportun, mais aussi adopter de saines habitudes en matière d’exercice et d’alimentation.

L’information qui suit s’appuie sur les conseils d’experts en médecine préventive.

Principes de base d’un mode de vie sain

Bien que notre âge et notre génétique échappent à notre contrôle, nous pouvons influencer positivement plusieurs aspects de notre santé par notre alimentation, nos habitudes de vie et la gestion de notre environnement, et ainsi améliorer notre bien-être global.

Mangez sainement. Faire d’une alimentation saine une priorité est l’une des choses les plus importantes qu’on puisse faire pour sa santé. En effet, bien manger aide à prévenir ou à gérer plusieurs problèmes de santé chroniques comme les maladies du cœur, l’hypertension, le diabète de type 2, la stéatose hépatique, l’obésité et les accidents vasculaires cérébraux. Une alimentation équilibrée apporte à notre corps des nutriments essentiels comme des vitamines et des minéraux dont il a besoin pour rester en bonne santé et se protéger des maladies.

Pour la plupart des gens, une alimentation saine se compose d’aliments variés, en particulier d’origine végétale. Votre alimentation devrait comprendre des aliments riches en fibres, comme les légumes racines, les grains entiers ou les légumineuses, et des options riches en protéines, comme le poisson, les viandes maigres, les produits à base de soya et les produits laitiers à faible teneur en gras. Elle devrait aussi contenir de bons gras que l’on trouve dans les noix, les graines, le poisson, l’avocat et les huiles végétales. Dans la mesure du possible, limitez votre consommation d’aliments ultratransformés, de sel, de sucres ajoutés, de gras saturés et de gras trans. Si vous avez un problème de santé chronique, consultez une diététiste pour trouver un régime alimentaire bon pour votre santé.

Certains nutriments peuvent être difficiles à obtenir uniquement par l’alimentation. Dans de nombreux endroits du monde, les gens manquent de vitamine D parce que les aliments ou la lumière du soleil ne leur en apportent pas suffisamment à certaines périodes de l’année. Demandez à votre médecin ou à une diététiste si vous devriez prendre un supplément. Les femmes qui souhaitent tomber enceintes devraient prendre chaque jour une multivitamine contenant de l’acide folique afin de prévenir les malformations congénitales.

Bougez. Pour rester en bonne santé, il est essentiel de faire de l’exercice régulièrement. L’activité physique contribue à prévenir les maladies du cœur, l’obésité, l’hypertension, le diabète, l’arthrite et l’ostéoporose. Elle réduit également le risque de souffrir de problèmes de santé mentale comme l’anxiété et la dépression, tout en améliorant le bien-être psychologique. L’activité physique peut également aider à maintenir un poids santé, à réduire le stress, à bien dormir et à se sentir mieux en général. Donnez-vous donc comme objectif de faire de 20 à 30 minutes d’activités aérobiques la plupart des jours de la semaine, comme de la marche rapide, du jogging, de la natation, du vélo, du tennis ou toute autre activité physique qui vous plaît. Idéalement, votre programme d’activité physique devrait aussi prévoir des exercices de musculation au moins deux fois par semaine pour renforcer vos muscles et préserver la santé de vos os. L’ajout d’exercices d’étirement et de mobilité vous permettra d’améliorer votre souplesse, de réduire la tension musculaire, de diminuer le risque de blessure et d’accélérer votre rétablissement. Sachez que trois séances de 10 minutes sont aussi efficaces qu’une séance de 30 minutes.

Il n’est jamais trop tard pour adopter un mode de vie actif. Des recherches ont révélé que le fait d’intégrer davantage d’activités physiques dans votre routine peut améliorer votre santé et votre qualité de vie, et ce, sans égard à votre âge et à votre forme physique. Commencer à faire de l’exercice peut sembler intimidant. Sachez toutefois que le plus important, c’est de faire preuve de constance et d’intégrer l’exercice dans votre quotidien. Choisir une activité que vous aimez vous aidera à garder votre motivation. Si vous ne savez pas par où commencer, faites une petite promenade de 10 minutes que vous transformerez progressivement en une routine plus complète. Si vous avez un problème de santé, consultez votre médecin au sujet du type et du niveau d’activité qui vous conviennent.

Essayez de bien dormir. Le sommeil est essentiel à la santé globale, car il a une incidence sur tout, de la régulation des hormones à la gestion du poids, en passant par la prévention des maladies cardiaques et le risque d’accident. Visez à dormir de 7 à 9 heures par nuit et tâchez de vous coucher et de vous lever chaque jour à la même heure. Pour améliorer votre sommeil :

  • Créez un environnement propice au sommeil en vous assurant que votre chambre est un endroit frais, sombre et tranquille.
  • Ne gardez pas d’appareils électroniques dans votre chambre à coucher.
  • Activez la fonction « Ne pas déranger » de votre appareil s’il vous sert de réveille-matin, ou utilisez un réveil indépendant afin de réduire au minimum les distractions.
  • En soirée, limitez le temps d’écran et évitez la caféine, les repas copieux ou les exercices intenses.
  • Établissez un rituel de détente avant le coucher.

Buvez de l’alcool avec modération, ou évitez d’en prendre. La consommation d’alcool augmente le risque de maladies du foie, de problèmes cardiaques, de certains cancers, d’accidents et de problèmes de santé mentale. Elle peut aussi nuire aux relations et au rendement au travail. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que l’alcool ne procure aucun bienfait pour la santé et qu’en consommer moins est mieux pour la santé globale, peu importe les lignes directrices nationales.

Cessez de fumer. Ne fumez pas et ne consommez pas d’autres produits du tabac. Le renoncement au tabac améliore la fonction pulmonaire, réduit les risques de maladie cardiaque et de cancer, augmente l’énergie, permet d’économiser de l’argent, protège les autres contre la fumée secondaire, et améliore la santé en général. Ces bienfaits pour la santé commencent dès le premier jour sans tabac et continuent de s’accumuler au fil du temps, peu importe l’âge de la personne ou le nombre d’années pendant lesquelles elle a fumé. Votre médecin peut vous aider à élaborer une stratégie pour arrêter de fumer, à l’aide de médicaments, d’une thérapie de remplacement de la nicotine ou de techniques de soutien comportemental.

Évitez de consommer des substances à des fins récréatives. La consommation de drogues à des fins récréatives et l’utilisation abusive de médicaments d’ordonnance, y compris les opioïdes, peuvent entraîner de graves problèmes de santé physique et mentale. Les risques comprennent notamment la dépendance, des lésions aux organes et une plus grande vulnérabilité aux maladies infectieuses comme le VIH, l’hépatite B et l’hépatite C. Si vous êtes aux prises avec une consommation problématique de substances, votre médecin peut vous recommander des ressources d’aide confidentielle et des options de traitement. Le cannabis demeure un sujet de controverse parmi les experts, particulièrement en ce qui concerne sa consommation occasionnelle par des adultes. Toutefois, la plupart d’entre eux s’entendent généralement sur deux points. Premièrement, la consommation prolongée de cannabis en grande quantité peut entraîner des risques graves pour la santé physique et mentale, notamment des troubles cognitifs, des problèmes cardiovasculaires et une dépendance potentielle. Deuxièmement, la consommation de cannabis par les enfants et les adolescents est particulièrement nocive en raison de ses effets négatifs sur le développement du cerveau. Pendant que les travaux de recherche se poursuivent, ces conclusions principales orientent les approches de santé publique à l’égard de la consommation et de la réglementation du cannabis.

Suivez les procédures de sécurité. Bien des blessures graves peuvent être évitées par le respect des règles de sécurité de base. À la maison, installez des détecteurs de fumée, veillez à ce que les corridors et les escaliers soient bien éclairés, et rangez les objets qui risquent de faire trébucher quelqu’un. À l’extérieur, bouclez toujours votre ceinture de sécurité pendant vos trajets en voiture, ne conduisez jamais après avoir consommé de l’alcool ou du cannabis, portez un casque protecteur quand vous faites de la moto, de la planche à roulettes ou du vélo moto, et observez à la lettre les protocoles de sécurité au travail.

Prenez les bons médicaments selon la dose prescrite. Avant de prendre un médicament, assurez‑vous de bien comprendre son action et sa posologie. Une dose insuffisante peut prolonger les symptômes, tandis qu’une quantité excessive augmente le risque d’effets secondaires. Suivez les instructions de votre pharmacien(ne) ou de votre médecin. N’utilisez jamais un médicament qui a été prescrit à quelqu’un d’autre, même si vous semblez avoir les mêmes symptômes. En cas de traitement antibiotique, suivez les consignes de votre médecin en prenant le médicament pour toute la période prescrite afin de prévenir la résistance à ce type de médicament.

Limitez votre exposition au soleil. Une exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV) peut causer des coups de soleil et un cancer de la peau. Réduisez ces risques en prenant les mesures suivantes : limitez le temps d’exposition au soleil, surtout entre 11 h et 15 h, portez des vêtements qui vous protègent du soleil, y compris un chapeau à large bord et des lunettes de soleil, et appliquez un écran solaire contre les rayons UVA et UVB. Les lunettes fumées contribuent à réduire le risque de dégénérescence maculaire et de cataracte. N’oubliez pas que l’écran solaire est efficace pour une durée limitée.

Protégez-vous en vous faisant vacciner. Assurez-vous d’être à jour dans vos vaccins, notamment en ce qui concerne le vaccin annuel contre la grippe et les doses de rappel recommandées contre la COVID-19. La protection contre le tétanos nécessite un rappel tous les 10 ans, ou plus tôt en cas de blessure profonde ou contaminée. Si vous êtes né(e) après 1970 et que vous n’êtes pas sûr(e) de votre statut vaccinal ROR (rougeole, oreillons, rubéole), consultez votre médecin pour obtenir une dose de rappel, même si vous avez reçu les vaccins pendant votre enfance. Les voyages à l’étranger peuvent exiger des vaccins supplémentaires, comme ceux contre la fièvre jaune ou la typhoïde. Consultez une clinique santé-voyage ou votre médecin bien avant votre départ.

Cherchez un médecin avant d’être malade. Avoir un médecin de famille attitré permet d’obtenir des soins personnalisés en fonction de tous vos antécédents médicaux et d’améliorer vos résultats en matière de médecine préventive. La recherche montre que les patients qui consultent régulièrement le même médecin reçoivent de meilleurs soins préventifs.

Privilégier les tests de dépistage

Les tests de dépistage permettent de détecter les maladies à un stade précoce lorsqu’elles sont souvent plus facilement traitables. Votre médecin est en mesure de vous recommander les tests appropriés selon votre âge, votre sexe, vos antécédents médicaux et vos facteurs de risque.

Voici des lignes directrices générales en matière de dépistage :

Tension artérielle. L’hypertension artérielle peut entraîner une maladie cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou une maladie rénale. Certains pays recommandent de mesurer la tension artérielle à chaque rendez-vous dans une clinique médicale. D’autres recommandent de la vérifier au moins tous les ans ou aux deux ans. Si vous présentez certains facteurs de risque, vous pourriez avoir besoin de faire prendre votre pression plus souvent.

Cholestérol. Un taux élevé de cholestérol peut causer une accumulation de plaque dans les artères, ce qui augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Le premier test de cholestérol s’effectue habituellement entre l’âge de 40 et 50 ans. Si les résultats sont normaux, on recommande généralement de répéter ce test tous les cinq ans. Cependant, il pourrait être indiqué de le commencer plus tôt ou de l’effectuer plus fréquemment si la personne présente des facteurs de risque. Consultez toujours votre médecin pour connaître les tests de dépistage à passer en fonction de l’évaluation de vos risques, car la fréquence de vos tests de cholestérol dépend de certains facteurs comme vos antécédents familiaux, votre mode de vie et votre état de santé général.

Glycémie. S’il n’est pas géré, le diabète, qui se caractérise par une hyperglycémie chronique, peut entraîner de graves complications, notamment une perte de vision, l’insuffisance rénale, une maladie cardiovasculaire et l’amputation d’un membre inférieur. En général, les adultes à risque moyen passent leur premier test de glycémie entre 40 et 45 ans. Il est recommandé d’effectuer ce test plus tôt si la personne présente des facteurs de risque comme l’obésité ou l’hypertension, si elle a des antécédents familiaux de diabète ou si elle appartient à un groupe ethnique plus susceptible de souffrir de diabète. Si les premiers résultats sont normaux, on recommande généralement de répéter ce test tous les trois ans; les personnes à risque élevé peuvent avoir besoin de tests plus fréquents. Consultez toujours votre médecin pour établir un programme de dépistage personnalisé en fonction de l’évaluation de vos risques.

Santé émotionnelle. Les problèmes de santé mentale ont parfois des répercussions importantes sur le bien-être physique et peuvent nuire, par exemple, à la santé cardiovasculaire, à la fonction immunitaire et au rétablissement à la suite d’une maladie. Des symptômes persistants comme la tristesse, le désespoir ou la perte d’intérêt pour les activités pendant deux semaines ou plus peuvent être des signes de dépression ou d’un trouble mental. Ils peuvent également être des manifestations d’autres problèmes médicaux, comme les maladies thyroïdiennes. De nombreux médecins incluent maintenant un dépistage de problèmes de santé mentale dans leurs examens de routine, ce qui souligne l’importance de la santé mentale pour une bonne santé globale. À l’inverse, l’adoption de bonnes habitudes en santé mentale, par exemple, bien gérer son stress, pratiquer la pleine conscience et entretenir des liens sociaux, peut améliorer le bien-être global et la résistance aux maladies. Une évaluation périodique de la santé mentale est tout aussi importante que les tests de dépistage pour la santé physique. Si vous présentez des symptômes préoccupants, consultez rapidement votre médecin.

Infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Un dépistage régulier des ITSS est essentiel pour les personnes sexuellement actives, car de nombreuses infections peuvent être asymptomatiques et causer des complications graves pour la santé si elles ne sont pas traitées. Les facteurs de risque comprennent le fait d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires ou avec un(e) partenaire ayant une ITSS, d’avoir des relations sexuelles sans condom ou de s’injecter des drogues. Parlez avec votre médecin du dépistage des ITSS et de la fréquence appropriée des tests compte tenu de vos facteurs de risque personnels.

Santé des os. L’ostéoporose, qui se caractérise par une diminution de la masse osseuse et une détérioration structurelle des tissus osseux, augmente considérablement le risque de fracture. Bien qu’elle touche les deux sexes, les femmes ménopausées sont plus susceptibles d’en souffrir en raison des changements hormonaux. On recommande couramment une ostéodensitométrie aux femmes de 65 ans et plus et aux hommes de 70 ans et plus. Cet examen peut être recommandé à un plus jeune âge aux femmes ménopausées et aux hommes de 50 ans et plus en présence de facteurs de risque tels que des fractures de fragilisation, des antécédents familiaux d’ostéoporose, un faible poids corporel, le tabagisme, une consommation excessive d’alcool ou la prise de médicaments qui affaiblissent les os. Certains problèmes médicaux, comme la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies rénales chroniques, peuvent également justifier un dépistage plus précoce. La fréquence des tests de suivi dépend des résultats initiaux et des facteurs de risque individuels. Consultez votre médecin pour savoir à quel moment il est approprié d’effectuer une ostéodensitométrie selon votre profil de risque personnel.

Santé buccale. Un examen dentaire régulier (tous les 6 à 12 mois) et de saines habitudes au quotidien sont essentiels pour prévenir les maladies dentaires. Adoptez donc une bonne hygiène buccale : brossez-vous les dents deux fois par jour avec du dentifrice au fluorure, passez la soie dentaire tous les jours, limitez la consommation d’aliments sucrés et ne fumez pas. La détection et le traitement précoces des problèmes dentaires contribuent à prévenir des complications plus graves.

Santé oculaire. Les examens de la vue permettent de déceler des changements visuels et des signes précoces de problèmes comme le glaucome, les cataractes et la dégénérescence maculaire. Les jeunes adultes devraient subir au moins un examen complet de la vue entre 20 et 29 ans, puis tous les deux ou trois ans entre 30 et 39 ans. Les adultes de 40 à 64 ans devraient prévoir un examen tous les deux ans, tandis que ceux de 65 ans et plus devraient passer un examen chaque année. Les personnes présentant des facteurs de risque comme le diabète ou l’hypertension artérielle, celles ayant des antécédents familiaux de maladies oculaires ou prenant des médicaments ayant une incidence sur la vision doivent faire examiner leurs yeux plus souvent, selon la recommandation de leur professionnel(le) de la vue.

Audition. Il est essentiel pour les adultes de passer régulièrement un test de dépistage auditif afin de détecter toute perte d’audition le plus tôt possible, avant qu’elle ait une incidence importante sur la vie quotidienne. Ce test permet de déterminer le niveau d’audition de référence et de repérer d’éventuels problèmes médicaux sous-jacents. Une détection précoce d’anomalies permet d’intervenir rapidement, ce qui est essentiel au maintien de la fonction cognitive, des liens sociaux et de la qualité de vie en général. De nombreuses sources recommandent un dépistage auditif après l’âge de 50 ans. Toutefois, tout adulte qui présente des symptômes de perte auditive (difficulté à suivre les conversations, demandes fréquentes de répéter, etc.) devrait se prêter à un dépistage auditif peu importe son âge.

Cancer. La détection précoce du cancer au moyen de tests ou d’examens de dépistage réguliers peut améliorer considérablement les résultats du traitement de nombreux cancers. Les recommandations relatives au dépistage varient selon le type de cancer, l’âge, le sexe, les antécédents familiaux et les facteurs de risque personnels. Bien qu’il existe des lignes directrices générales, votre médecin peut élaborer un programme de dépistage personnalisé en fonction de l’évaluation de vos risques personnels.

  • Cancer colorectal : C’est l’une des principales causes de décès par cancer. Pour les personnes à risque moyen, le dépistage devrait commencer entre 45 et 50 ans et se poursuivre jusqu’à 75 ans. Un dépistage plus précoce peut être nécessaire pour les personnes ayant des antécédents de polypes ou des antécédents familiaux de cancer colorectal, ovarien ou utérin.
  • Cancer de la peau : Même s’il n’y a pas de recommandation universelle quant au dépistage systématique du cancer de la peau dans la population générale, il est essentiel de faire régulièrement un auto-examen de sa peau. Les personnes à risque élevé, soit celles qui ont la peau claire, des antécédents personnels ou familiaux de cancer de la peau, des antécédents d’une exposition excessive au soleil, de nombreux grains de beauté ou un système immunitaire affaibli, devraient consulter leur médecin pour savoir si un dépistage plus fréquent est nécessaire. Lorsque vous vérifiez votre peau, utilisez la règle de l’ABCDE : surveillez l’Asymétrie, l’irrégularité des Bordures, les variations de Couleur, le Diamètre supérieur à 6 mm et l’Évolution de la taille, de la forme ou de la couleur. Signalez rapidement tout changement préoccupant à votre médecin.
  • Cancer de la prostate : Discutez avec votre médecin de la possibilité d’un dépistage à partir de 50 ans, ou plus tôt (vers 45 ans) si vous présentez des facteurs de risque tels qu’une ascendance africaine ou des antécédents familiaux de cancer de la prostate. La décision de procéder à un dépistage doit être prise individuellement, en fonction de vos valeurs personnelles, de vos facteurs de risque et de votre état de santé général.
  • Cancer du sein : Bien que le cancer du sein soit l’un des cancers les plus courants chez les femmes du monde entier, une détection précoce améliore considérablement les résultats du traitement. À partir de 40 ans, les femmes devraient commencer à passer régulièrement une mammographie (la fréquence varie en fonction de la région et des facteurs de risque individuels). Familiarisez-vous avec l’apparence et la sensation normales de vos seins et signalez rapidement tout changement perceptible à votre médecin.
  • Cancer cervical : Un dépistage régulier est essentiel à la prévention. La fréquence dépend de l’âge et des résultats antérieurs.

L’avenir de la médecine préventive

Les soins préventifs sont en pleine transformation grâce à l’intégration d’outils de santé numériques qui rendent la prise en charge de sa santé plus simple et plus proactive. Avec l’arrivée des appareils portables, des applications pour téléphones intelligents, des plateformes de télésanté et des systèmes alimentés par l’intelligence artificielle, il est maintenant possible :

  • De faire un suivi en temps réel des signes vitaux, de l’activité physique, des habitudes de sommeil ou de la glycémie, au moyen d’appareils comme Fitbit et Apple Watch (qui permettent de surveiller en temps réel la fréquence cardiaque et la qualité du sommeil et de compter les pas) ou de glucomètres en continu comme Dexcom (qui surveille le taux de sucre sanguin 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour gérer le diabète).
  • D’accéder plus facilement à un médecin grâce aux plateformes de télémédecine où on peut consulter un médecin par appel vidéo, ou à des applications permettant de vérifier les symptômes à l’aide de l’intelligence artificielle ou de prendre un rendez-vous virtuel avec un médecin.
  • D’obtenir des recommandations personnalisées et des renseignements en matière de santé en utilisant une application qui propose des régimes alimentaires et des programmes de mise en forme personnalisés et fondés sur nos objectifs de santé, ou en consultant des plateformes alimentées par l’IA qui fournissent des renseignements personnalisés en fonction des symptômes et des antécédents médicaux.
  • De gérer ses médicaments et ses rendez-vous au moyen d’applications permettant de programmer des rappels de prise de médicaments, ou de plateformes où il est possible de planifier, de gérer et de suivre ses rendez-vous avec des prestataires de soins de santé.
  • De consulter des renseignements fondés sur des données grâce à des plateformes qui regroupent des données provenant de divers appareils portables et de diverses applications. Ce type de plateformes vise à faciliter la prise de mesures par les patients et les prestataires de soins de santé. D’ailleurs, ces derniers ont désormais accès à des systèmes de dossiers médicaux électroniques qui leur fournissent des analyses de données en temps réel pour les aider à prendre les meilleures décisions.

Ces avancées favorisent une prise en charge personnelle plus proactive de la santé en donnant aux gens davantage de contrôle sur leur démarche de mieux-être, en plus de fournir aux professionnels de la santé des données complètes sur leurs patients en vue d’améliorer les soins.

Faire de la santé votre alliée

Même si l’accès aux ressources en santé varie d’une personne à l’autre, il est possible de rester en bonne santé, peu importe vos moyens. Aller marcher, faire de l’exercice à la maison, cuisiner des produits et légumes de saison, avoir recours aux ressources communautaires et aux tests de dépistage gratuits, maintenir de bonnes habitudes de sommeil et nouer des relations par le biais de groupes locaux et d’activités de plein air sont toutes des options économiques. Concentrez-vous sur ce qui est à votre disposition et créez des habitudes durables qui conviennent à votre situation.

Votre rôle dans la médecine préventive

Alors que les recherches en médecine préventive se poursuivent, votre santé générale dépend en grande partie de vos choix au quotidien. Avoir une alimentation équilibrée, une routine d’exercice et un sommeil adéquat, ne pas fumer et boire avec modération sont les composantes fondamentales d’une prise en charge personnelle et efficace de votre santé. En suivant ces lignes directrices et les recommandations de soins préventifs décrites dans cet article, vous améliorez considérablement vos chances de bien-être à long terme et réduisez votre risque de maladie chronique. N’oubliez pas que des décisions cohérentes et éclairées en matière de mode de vie sont vos outils les plus efficaces pour rester en bonne santé.

L’information contenue dans le présent document est fournie en complément des soins prodigués par votre médecin et ne doit pas remplacer les conseils donnés par un(e) professionnel(le) de la santé. Consultez toujours votre médecin si vous avez des questions à propos d’un problème de santé ou d’un plan de traitement.